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  • Photo du rédacteurPriscilia

Vouloir changer les autres : les erreurs à éviter

Quand on commence à s’intéresser au végétarisme ou végétalisme, on vit une sorte d’éveil.


On se rend compte de plein de choses en ce qui concerne les animaux, la planète ou même la santé. Et ça vient avec beaucoup d’émotions. On peut se sentir en colère, triste, dépassé, anxieux…


Pour vrai, c’est pas facile. On se rend compte qu’il y a tellement de choses qu’on voudrait qui changent. Et souvent on voudrait qu’elles changent MAINTENANT.



On est hyper motivé à faire des changements dans notre vie et on aimerait que ce soit la même chose pour les gens autour de nous. Mais c’est souvent dans cette ambiance de mélange d’émotions, de motivation et bonnes intentions, qu’on commet des erreurs.


On ne se rend pas compte que nos actions vont dans le sens contraire que le résultat voulu. À la place d’amener les autres à faire les mêmes réalisations que nous, on crée des tensions, du déni, de la fuite… Ce n’est pas ce qu’on veut, mais c’est malheureusement ce qui se passe.


Et c’est pour vous éviter ça qu’on va en discuter ensemble aujourd’hui.


Mais, avant de commencer, je veux dire que moi aussi je suis passée par là.


Quand j’ai eu mon « éveil », alors que je n’étais encore qu’une enfant, j’en revenais pas de tout ce que les animaux pouvaient vivre. Ça me faisait (et me fait encore) beaucoup de peine.


J’ai moi aussi senti ce sentiment d’urgence de changer les choses et les autres. Je m’en souviens encore très bien : je placardais les murs de mon garde-robe (seuls murs que mes parents me permettaient de le faire) d’informations de PETA, je voulais écrire un livre sur la cruauté animale, j’en parlais à tout le monde autour de moi…


Tout ça pour dire : j’ai vécu exactement la même chose que ce que je décris plus haut.


Par contre, ce qui m’a aidée à me rendre compte des erreurs que j’ai commises et que je vois d’autres personnes commettre, ce sont mes études en psychologie. Pendant 6 ans, au bac et ensuite doctorat non terminé, j’ai étudié l’être humain et ce qui peut l’aider ou l’empêcher à changer.


C’est donc avec tout ce bagage que je vous partage ces erreurs à éviter quand on veut changer les autres autour de nous :


#1 Penser qu’on peut changer les autres


Ça commence raide, mais c’est vrai : on ne peut pas changer une personne à sa place.


Ça peut être vraiment frustrant à admettre, mais, si une personne n’est pas prête à changer, on ne peut pas le faire pour elle.


On la tous déjà vécu d’une façon ou d’une autre : essayer très fort d’aider un ami ou membre de la famille, mais avoir l’impression qu’elle ne veut pas être aidée. On a beau tout faire, rien ne change.


Dans ce temps-là, même avec les meilleures intentions, cela reste que c’est notre réserve d’énergie qui diminue.


On ne peut alors pas se mettre ce fardeau de changer les autres autour de nous.


Par contre, on peut semer des graines. Démontrer l’exemple et être une influence positive. Ça, c’est beaucoup plus efficace. Ça demande juste plus de patience.


#2 Penser que connaître ou voir la réalité va amener le changement


Quand j’étais jeune, je me disais : si j’informe les gens de la situation, ils vont changer.


Malheureusement, ce n’est pas aussi simple. Ça serait merveilleux si ce l’était.


Pour illustrer ça, imaginons une personne qui va consulter un psychologue :


Elle y va, car elle vit une problématique X et aimerait que les choses changent. Généralement, les 3 premières séances vont permettre au psychologue d’apprendre à connaître la personne, sa situation et la problématique en question. Après celle-ci, le professionnel a, généralement (encore une fois), une bonne idée de ce qui pourrait aider la personne à changer et améliorer sa situation. Mais : est-ce qu’il lui met tout en pleine face? Le brasse un peu en lui disant : « Ben voyons! C’est ça ton problème et voici ce que tu dois faire pour changer! »


Non. Pourquoi? Parce que ça ne fonctionnerait pas. Parce que si la personne n’est pas prête à l’entendre, elle ne va pas changer. Ça ne va pas l’aider. Ça peut même faire l’effet contraire.



C’est la même chose pour le végétalisme. Si vous forcez, par exemple, une personne à écouter un documentaire, ça se peut que cela fasse l’effet contraire (se referme, renforce sa rage envers les végés, etc.). Oui ça pourrait amener un changement chez certaines personnes, mais, de manière générale, ce n’est pas efficace chez la majorité des gens.


#3 Utiliser la colère ou l’agressivité


Dans le même ordre d’idées, la majorité du temps, crier, insulter ou se fâcher après une personne ne l’amènera pas à changer.



En fait, cela va plus souvent déclencher une volonté de se protéger. Et qu’est-ce qui peut nous protéger dans ce temps-là? Soit se fâcher en retour, tomber dans le déni ou la fuite.


Alors est-ce que ça vaut la peine de créer autant de négatifs? Est-ce que c’est réellement efficace?


La réponse aux deux questions est non.


En fait, on peut se sentir bien sur le coup. On fait sortir le méchant, on évacue la colère, mais, si sur le long terme ce n’est pas efficace et que cela n’amène pas le changement, on ne fait que s’épuiser inutilement.


#4 Utiliser la honte


Une autre technique qu’on peut être porté à utiliser c’est de faire sentir l’autre coupable ou honteuse.


Mais, encore une fois, cela n’est pas efficace.


Cela ne met pas l’autre personne dans l’ambiance d’apprentissages nécessaires au changement.


En fait, c’est tout le contraire : lorsqu’on fait face à la honte, nos processus d’apprentissages sont mis sur pause. C’est comme si notre cerveau se figeait. Et ensuite, toujours pour se protéger de l’inconfort, on va avoir tendance à tomber dans le déni. À vouloir se rentrer la tête dans le sable. (Je vous invite à aller écouter le Ted talk de Dr Shauna Shapiro qui parle un peu de ce phénomène.)


Bref, comme tout ce que j’ai présenté dans ce texte, ça ne fonctionne pas.


Alors, en sachant tout cela, il est plus judicieux de mettre son énergie à la BONNE place. D’utiliser les bonnes actions pour réellement avoir un impact positif et voir un changement, sur le long terme, sur les personnes autour de nous.



Avant de partir, je vous propose un menu de semaine gratuit, avec liste d’épicerie déjà faite et mes meilleurs conseils sur le végétalisme. Tout ça dans mon kit de départ végétalien gratuit! Ça vous tente? Téléchargez-le ici et recevez-le automatiquement par courriel.

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